Politique et économie
Crise agricole: après les annonces du gouvernement, Macron appelle à l’élaboration d’un nouveau modèle agricole européen
By Editorial Staff
La France est la première puissance agricole européenne – avec 17 % de la production -, mais le pays voit une partie de ses productions se réduire. La hausse des prix de l’énergie, des matières premières, de l’alimentation animale, des engrais, des emballages et du transport fait notamment partie des difficultés qui affectent le secteur.
Après deux semaines de blocages et de manifestations des agriculteurs, le gouvernement français a annoncé des mesures visant à : mieux reconnaître le métier d’agriculteur, redonner de la valeur à l’alimentation, redonner du revenu aux agriculteurs, protéger contre la concurrence déloyale, simplifier la vie quotidienne des agriculteurs, lutter contre la surtransposition, assurer l’avenir et préserver la souveraineté face au changement climatique.
Parmi ces mesures:
- 150 millions d’euros en soutien fiscal et social pour les éleveurs dès 2024;
- L’inscription de l’objectif de souveraineté alimentaire de la France dans la loi;
- La généralisation de l’étiquetage de l’origine des produits notamment au niveau européen;
- La poursuite des contrôles pour faire respecter la loi Egalim;
- L’arrêt du plan Ecophyto, qui avait pour but de réduire progressivement de 50% l’utilisation des pesticides en France d’ici 2025;
- L’interdiction de l’importation en France de fruits et légumes traités avec le pesticide thiaclopride;
À quatre mois des élections européennes, Emmanuel Macron s’est entretenu avec la Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, et a appelé à l’élaboration d’un nouveau modèle agricole européen.
Il a notamment demandé la création d’uneforce européenne de contrôle sanitaire et agricole pour lutter contre la concurrence déloyale entre les États membres. Le chef de l’État plaide, par ailleurs, pour renforcer les contrôles sur les clauses “miroir” s’appliquant aux produits importés sur le marché européen. Il a aussi réaffirmé sa stricte opposition à l’accord de libre-échange avec le Mercosur.